L’affaire du sang contaminé de 1991 est un véritable scandale sanitaire : dans les années 1980 et 1990, des poches de sang contenant le virus du sida ou l’hépatite C ont été injectées à des personnes nécessitant une transfusion. Revenons un peu plus en détail sur cet affaire.
L’affaire du sang contaminé en France
Le virus du sida fut identifié pour la première fois dans les années 1980. Plusieurs années se sont écoulées, avant de mettre en lumière le mode de transmission du VIH. De ce fait, l’ignorance de la science à ce sujet a permis la contamination des transfusions sanguines.
C’est en 1991 que Anne-Marie Casteret, journaliste, annonce la distribution de poches de sang contaminé par le VIH à des hémophiles, par le CNTS. Le Centre National de Transfusion Sanguine aurait ainsi procédé sciemment à la contamination de centaines de personnes.
À cette période, des mesures relatives aux dons de sang avaient déjà été mises en place, afin d’éviter la transmission du virus : interdiction de dons en provenance des personnes homosexuelles, usagers de drogues injectables, hémophiles, etc.
D’autre part, une technique est découverte en 1984, permettant de désactiver le VIH : le chauffage. Toutefois, la France n’est pas en mesure de réaliser ce traitement sur les dons de sang aussi, du sang non chauffé continue d’être distribué aux hémophiles, tout en sachant les risques encourus. Le sang chauffé, quant à lui, est proposé aux personnes séronégatives.
En 1985, on estime que 227 personnes transfusées et 25 hémophiles ont été contaminés.
L’affaire du sang contaminé dans le monde
La France n’est pas le seul pays concerné par le sang contaminé. En effet, nous pouvons également citer le Canada, les États-Unis, la Chine, ainsi que le Japon.